Jean François

VIE LIBRE GIRONDE

Depuis enfant, j’ai toujours connu un environnement où était présent l’alcool. C’était ce que nous appellerons « familial », « culturel » dans ma région.

Au début je maîtrisais ma consommation, mais le temps a fait que mes limites étaient de plus en plus repoussées. A savoir, je m’alcoolisais de manière quotidienne, je n’excédais pas les limites 12H-14h/18h-22h. Ce qui était déjà beaucoup en temps accordé à l’alcool. Je consommais en apéritif des alcools forts et du vin le reste du temps.

J’ai connu des évènements marquants auxquels j’ai eu beaucoup de mal à faire face et j’ai cru bonne idée que trouver réconfort dans l’alcool. J’étais a mille lieux de m’imaginer qu’il en serait exactement l’inverse. En 2012, mon père décède et commence alors une grosse dépression, là encore l’alcool m’accompagne quotidiennement, au point de dépasser les limites initiales. Je m’alcoolisais de 11H jusqu’a dormir le soir, cela pouvait varier entre 22h et 2h du matin. Viennent alors les signes de manque des lendemains, où seul l’alcool peut apaiser les tremblements, les nausées, les sueurs… Après avoir perdu le lien social et professionnel, c’est à ce moment-là ou je me suis dit que soit je me fichais en l’air, soit j’arrêtais l’alcool.

Je suis abstinent depuis le 1er janvier 2020. Certains pourraient penser que c’est encore tout frais, que le combat est loin d’être gagné, et ils ont raison. Mais je sens au fond de moi que cette fois c’est la bonne, le déclic est là. C’est un combat de chaque jour, un pas après l’autre, redécouvrir les choses et je me sens désormais beaucoup plus serein. Malgré beaucoup de difficultés rencontrées cette année, je les aborde d’une manière totalement différente. Plus de hauteur face à ces situations, alors que l’alcool me faisait finalement perdre toute objectivité.

J’ai trouvé en Vie Libre l’écoute que je cherchais. Ici, tout le monde est égal, nous sommes ici pour nous écouter, nous conseiller, nous épauler. Nous avons le même combat, nous voyons que nos démarches et approches peuvent être différentes, mais nous n’avons qu’un seul objectif commun : en finir avec l’alcool.